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MOBILISONS-NOUS POUR LA JUSTICE Manifestation du 15 Février 2018 Maître WABANT PREND LA PAROLE

Le 15 février 2018
MOBILISONS-NOUS POUR LA JUSTICE Manifestation du 15 Février 2018 Maître WABANT PREND LA PAROLE
jean Luc WABANT prend la parole lors de la manifestation des magistrats, des greffiers et des avocats devant le palais de justice de Lille. Il condamne les réformes qui visent à éloigner le justiciable de la justice pour masquer le manque de moyens

Pour la nième fois le gouvernement pratique un pseudo concertation pour mettre en place des chantiers supposés améliorer l’efficacité non de la justice mais de l’administration judiciaire.

Si des éléments de ces chantiers peuvent apparaître positifs et à étudier, c’est la philosophie même qui la sous s tend qui doit être combattue.

Deux axes sont contestables voire inacceptables :

La déshumanisation rampante

La logique financière inversée !

 

DESHUMANISATION RAMPANTE par la violation d’un PRINCIPE FONDAMENTAL : LE PROCES APPARTIENT AUX PARTIES

Symbole : Nous sommes à l’extérieur du palais …parce que c’est le but des propositions

La construction ou l’aménagement des nouveaux palais vise à couper le lien entre les protagonistes.

Nous y sommes opposés comme nous sommes opposés aux cages de « verre » qui, outre l’atteinte à la dignité conduisent à considérer les justiciables comme les « observateurs » de leur propre procès.

Notre action n’est pas une action corporatiste mais une action en tant que représentants des personnes que nous défendons.

Aujourd’hui comme pour l’ AJ c’est l’accès au droit et à la justice que nous défendons.

Il n’y a pas d’usagers de la justice mais des justiciables.

On ne se fait pas justice comme on prend le bus mais on « demande » justice

Le justiciable n’est pas objet de droit il est SUJET donc toute réforme doit avoir pour but de lui faciliter l’accès.

Les greffiers ne traitent pas des dossiers

Les avocats ne défendent pas des affaires

Les juges ne jugent pas des cas

Ils sont tous acteurs de la justice des être humains par des êtres humains.

On ne « tente pas sa chance » au procès comme on joue au loto ou au paris sportif en fonction de « cotes » établies par des machines.

L’intelligence artificielle est un outil pas un fin en soi

Elle restera artificielle contrairement à l’intelligence humaine qui restera HUMAINE

L’accès numérique c’est bine, l’exclusion par le numérique non !

L’assistance par un avocat c’est bien …l’exclusion par l’économique NON

La sérénité et la sécurité des débats c’est bien …pas au point de les rendre impossibles.

Les conditions de travail du greffe doivent etre améliorées mais pas au prix de l’isolement et de la déshumanisation vecteur d’objectifs productivistes sans cesse aggravés.

Le procès doit rester une unité de temps et de lieu ou les sujets s’expriment

Les auxiliaires les assistent

Les juges écoutent et tranchent

La médiation c’st bine…l’obligation c’est non …

C’est une privatisation rampante  donc source d’inégalité

AJUSTER LES MOYENS AUX BESOIN PAS LES BESOINS AUX MOYENS

Les chantiers ne posent pas la bonne question …

Les dysfonctionnements constatés, réels, ne sont pas la cause mais la conséquences de l’insuffisance de moyens

Le budget est indigne

Le nombre de justiciables augmente… les moyens non

Tarir la demande pour démontrer l’efficacité n’a jamais été un bon moyen d’assurer le service dû

Eloigner les tribunaux sous prétexte de spécialisation est une duperie

Plaider depuis son salon n’est pas respecter le contradictoire

 

Nous demandons à la chancellerie

·       d’analyser les besoins et non les résultats, les causes et non els conséquences

·       De répondre aux besoins en donnant les moyens

Et non d’adapter les besoins aux moyens préalablement définis et limités.

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